"Requiescat in pace" (Ezio Auditore Da Firenze)

« T’es qu’un connard tu le sais ça ? Tu comprends ce que je dis ? T’es qu’un con et tu finiras ta vie seul, avec personne, tout le monde t’aura oublié,… Hooooo ! Stop là. Ferme ta gueule ma conscience ! »

C’est fou comme la vie peut  nous paraître étrange parfois souvent tout le temps. Quand tu te poses et que tu repenses  à ton passé. Ces moments où tu te demandes si c’est vraiment toi qui as agi comme ça à l’époque. T’essaye de te justifier en soumettant l’hypothèse de la prise de drogues illicites, café, coca, kebab… Mais tu ne trouves aucune justification à ton comportement mis à part que tu l’as fait et quoi qu’il arrive tu ne pourras rien y changer. Bon si tu trouves un vieux savant qui jure par Zeus avec une DeLoreane  y a peut-être moyen de négocier.

Bref tu l’as compris j’ai merdé et pas qu’une fois mais là j’ai vraiment déconné. Je n’ai pas pu m’empêcher d’agir comme l’être puéril et immonde que j’étais, comme le salaud que je méprise qui a pris toutes ces décisions à l’époque et qui font de moi ce que je suis aujourd’hui. Encore heureux qu’il en ait pris plus de bonnes que de mauvaises parce-que c’est moi qui me serait occupé de son cas. Moi du passé, t’as géré mais pas tout le temps.

Il t’arrive à certains moments de ta vie de rencontrer des gens pour qui tu auras la réaction la plus conne au monde, la plus idiote et la plus inutile. Te foutre de leur gueule. Un jour où l’autre tu le paieras et gare à toi parce que ça fait mal, surtout plus tard.

Tu rencontres ce genre de meuf qui te porte de l’intérêt, pourquoi, laisse tomber elle est vraiment bonne et elle parle avec toi. Ton but premier c’est de ne pas tout gâcher. Ne parle pas jeux vidéo, ni comics, ni films, ni livres, ni tous tes trucs de geek. En fait, ferme ta gueule t’auras plus de chance de sortir avec elle.

Un moment dans la soirée tu vois que la meuf est sexy, ouverte, intelligente et pas prise de tête du tout alors continue dans ton rôle. Première erreur c’est de suivre ce conseil et ce n’est que le début de ta chute dans les cercles dantesques.

Par la suite tu te rends compte que la meuf te voit comme un objet, ce que tu crois, en même temps c’est la représentation que tu donnes en jouant avec ton masque. T’as peur qu’on découvre qui tu es, tu accordes trop d’importance au regard des gens,  à ce qu’ils penseront. Ta pire erreur. Alors tu devances la meuf et joue au mec sûr de lui, prétentieux et rempli puant d’orgueil.

Tu penses qu’elle ne te voit que comme un objet alors pour éviter l’humiliation tu te sers toi aussi d’elle. Pas fou le mec, je ne vais pas m’investir émotionnellement en risquant de perdre quelque chose dans une relation à sens unique. Tu te barricades et t’enfermes dans ton rôle. C’est la fin.

Commence alors l’inévitable. Tu joues avec elle, tu profites d’elle, tu parades devant tes amis en disant que tu te sers d’elle et que tu t’en fous de sa gueule mais tu te mens à toi-même. Tu penses anticiper ses réactions, son comportement étrange, tout ça parce qu’elle t’a porté de l’intérêt que tu pensais ne pas mériter. Tu as raison tu ne le méritais pas.

Plus tard vient un moment, un événement qui te fait prendre conscience que ce qui arrive est entièrement ta faute. Tu commences à te remettre en question mais pas totalement. Tu joues le mec détaché mais explique-toi ce que tu fais à 4 heures du matin dehors. Oui tu as joué avec ses sentiments. T’es un idiot. Tu l’as littéralement poussé à bout à force de faire « l’Homme ». Tu peux le regretter mais pas le nier. A force de te foutre de sa gueule et de la prendre pour un objet, t’as commis l’irréparable. Alors oui tu mérites de marcher dans le froid et la pénombre jusqu’à l’usure de tes baskets. Tu mérites la souffrance que t’amènes la recherche de cette fille que tu as battu dans ses sentiments, violé dans son psychisme.

Quand tu la retrouves après une nuit d’angoisse à imaginer le pire pour elle. Car oui, au fond tu t’inquiétais pour elle parce que tu tenais à elle, tu la retrouves enfin. Tu sens ton cœur léger comme si tu n’étais plus coupable, comme si tu n’étais plus concerné. Mais ça reste ta faute et tu l’occultes comme un « homme ».

Comme un « Homme » quand tu es face à elle, tu es face à ton comportement et ses conséquences. Le pire dans tout ça c’est que la seule décision que tu prends c’est réagir comme un « homme » ?! Tu prends la fuite. Comme un lâche oui ! C’est plutôt ce que tu es, un lâche. Honte à toi. Oui je te traite de lâche et tu n’as pas honte de revenir des années plus tard la bouche en cœur pour essayer de renouer des liens que tu avais volontairement brisé.

Il est normal qu’aujourd’hui cette personne ne te porte plus aucun intérêt, qu’elle répugne à te regarder, que le dégoût la gagne à l’idée de te parler. Rends-toi compte de ce que tu as fait. Ne lui en veut pas, tu l’as faite souffrir pour jouer à l’ « Homme ». Ne lui en veut pas si elle cherche à t’oublier.  Par contre admets-le. Dis-le. Affirme-le. On le sait tous que t’es qu’un con.

Pour ce que je t'ai fait à l'époque même si ça n'a aucune importance pour toi aujourd'hui je m'excuse, excuse-moi d'avoir été ce gros con alors que je ne voulais pas admettre que j'avais peur de m'investir dans une relation avec toi. Excuse-moi de ne pas avoir été honnête avec toi et surtout avec moi-même car je voulais être le seul homme de ta vie. Excuse-moi d'avoir été qui je suis et surtout pardonne-moi.

Never Knew de Funky Notes pour finir

Comments

[Pikou]

Shit, t'as mis un sacré bout de toi là dedans... Pour autant, les regrets peuvent entraîner une boucle présent-passé trop prenante, qui ne laisse plus la place à une boucle présent-futur. Vois tes possibilités, elles sont grandes! Tu connais les 4 accords toltèques? Wikipédia t'en donnera un aperçu... j'ai beaucoup appris en lisant le bouquin de Miguel Ruiz, et ça pourrait peut-être t'éclairer dans tes méandres, ces espaces et ces moments caverneux où l'ombre semble asphyxier la moindre lueur.