"And why do we fall, Bruce? So we can learn to pick ourselves up." (Thomas Wayne)
« Cours, mais vas-y vite, cours ta race et ne te retourne pas, cours aussi vite que tu peux, … Cours pour rattraper le temps perdu… »
Parfois tu n’as qu’une envie, c’est de crier « STOP ! » et d’arrêter le temps. De figer tout ce qui se passe et de pouvoir respirer un coup pour mettre les choses en ordre. En fait non même pas, juste de te poser sans ressentir de la culpabilité. Celle que tu peux ressentir quand tu te rends compte que tu n’as rien fait de la journée mis à part tourner en rond chez toi. Console, ordinateur, séries, comics, console, ordinateur, séries, comics, ordinateur, … Au final tu n’as vraiment rien fait et le regard des gens te fait douter du bien fondé de ton programme.
Le temps passe vite, c’est une évidence et on ne le dit pas assez ou si en fait on ne fait qu’en parler. On parle du temps qu’il nous reste, de celui qui est passé, on parle même du temps qu’il fait. On est même jugé sur ce qu’on fait de notre temps comme s’il ne nous appartenait pas quelque part. On est dépossédé de notre propre vie et de ce qu’on fait de notre temps.
Moi je passe mon temps à ne rien faire de ma vie et c’est une évidence. Je suis toujours au même point et je veux y aller à reculons. Je ne veux pas avancer dans ce que la vie me propose, m’oblige à être. Je veux bien tordre la barrière de l’espace-temps mais je n’arrive toujours pas à atteindre la force véloce donc le costume de Flash peut rester dans sa bague.
Au final quelle empreinte on laissera ici. A un certain âge tu sais que tu ne seras pas le futur prix Nobel et que ton rêve d’être le futur Stephen Hawking, le prochain Bill Gates sont foutus. Tu veux la place de Barack Obama à la maison blanche, laisse tomber. Tu veux être un agent secret sur qui on écrira des romans dans un futur, être le premier humain à partir à bord de l’Enterpise. T’es née trop tôt et pour être un Jedi laisse tomber t’as pas le bon taux de Midi-Chloriens dans le sang. Tu gardes le secret d’être un bon romancier mais tu galères déjà à avoir une publication décente sur ton blog alors un roman laisse tomber. On a la tête pleins de rêves, chacun les siens. Moi je voulais être un Jedi, un super héros, un agent secret,…
Je continue à rêver qu’un Tardis arrive et m’emporte vers des mondes inconnus au regard des simples mortels, que le Doctor m’embarque (ou que je m’incruste comme un clandestin) et qu’on vive pleins d’aventures. Je me contente de vivre ma vie et ce n’est pas facile déjà. Donc si t’entends mon appel ramène toi illico presto et Allons y Alonzo ou Geronimo comme tu veux.
J’ai envie de me dire où je serais, qui je serais dans 5 ans mais d’un autre côté ça me fait peur. Le regard que je jette dans l’avenir est sombre. A la rigueur si on pouvait subir une catastrophe apocalyptique ça me permettrait de me déroger à toutes mes obligations et ça m’arrangerait. Un virus T, un Walking Dead, un Fallout, n’importe quoi.
J’en peux plus de devoir être à la hauteur des exigences de la société, travailler et exister par ma situation professionnelle. Devoir répondre à des obligations sociétales, professionnels et ne pas avoir la possibilité de réaliser mes rêves. Tu me diras de tout lâcher et de vivre ma vie comme je le veux. Mais Indiana Jones ce batard a déjà tout découvert. Il ne reste plus aucune civilisation à découvrir et je doute de trouver le triangle des Bermudes ou l’Atlantide. Au passage faut bien manger quand même et Man Vs Wild très peu pour moi, je finirais en position fœtale dans la jungle sans savoir quoi faire. Je ne suis pas Solid Snake non plus faut pas déconner. Je peux tenter le Snake Plissken et encore.
Quelle vie de merde quand même parfois. Ce moment de déprime est sponsorisé par Miguel et son titre Gravity histoire de te donner un peu de joie quand même.