"I'm too old for this shit!" Roger Murtaugh

« Je peux passer chez toi ce soir ? ( ?!!) Heu … Oui bien sûr. Pas de problème. » Merde, pourquoi elle veut venir ? Elle a remarqué qu’elle me plaisait ? Je vais pouvoir lui prouver mon amour et passer une soirée avec elle en tête à tête.
« Oui c’était pour mon ordi je voulais te le déposer avant d’aller boire un verre avec un copain. Si ça te dérange pas d’essayer de me le réparer ? Oui pas de soucis, mais … tu ne restes pas ? »

Voilà à quoi ressemble une conversation avec une fille pour n’importe quel geek. C’est pas qu’on n’a pas de feeling avec les filles mais essayer de communiquer avec elle nous conduit directement à une conversation 404.  C’est pas que je ne sais pas converser avec l’humanité mais parfois ça me fait chier de parler de la pluie et du beau temps avec les gens. Je suis plus à l’aise avec mon téléphone. Parler me donne l’impression de perdre mon temps. En même temps, de quoi tu veux parler avec une fille que tu ne connais pas, que tu n’as jamais rencontrée mais que tu aimerais découvrir.

Le problème reste le même. Bien choisir son sujet de conversation. J’ai beau consulter les TopTweet de la journée, je n’arrive pas à trouver l’inspiration. Certains penseraient que je manque de courage mais j’ai quand même sauvé les terres de Bordeciel un nombre incalculable de fois, j’ai sauvé l’univers de menaces extraterrestre plus de fois que je ne pourrais les compter et je ne parle même pas des assauts de génies maléfiques sur la société et de leur plans machiavéliques que j’ai déjoué tout ça sans sortir de chez moi.

Bref j’ai l’impression de faire chier la personne en face de moi mais surtout je sais que je me fais chier et ça c’est chaud parce que la seule chose à laquelle je pense c’est le prochain épisode de Doctor Who que j’ai envie de mater, me souvenir de qui est en passe de conquérir le Trône de Fer ou qui va mourir dans le prochain épisode de Walking Dead.

Il fut une époque où PCR et PCF étaient des mots qui avaient un sens pour moi. Une époque où je ne me serais jamais plains de mes relations avec la gente féminine. Ces mots ont disparu de mon vocabulaire. J’avais pour habitude de les utiliser souvent, même trop souvent mais plus assez maintenant. Ces mots réveillent en moi un doux passé, un vague souvenir d’une époque révolue.

Il ne s’agissait pas de mettre une étiquette sur qui que ce soit mais je me sentais puissant à vagabonder entre mes différentes conquêtes. En même temps j’étais plus la conquête de ces dames.

Mon plan cul fixe, c’était ma meuf, ma pote mais pas ma petite amie. Tu pouvais rester dormir, rigoler avant et après. Tu n’avais même pas besoin de te lever pour aller chercher les croissants. Aucune prise de tête, t’es pas en couple. Tu vis le sex friends en toute impunité. Mais que demande le peuple. Rien mis à part quand les amis ne sont plus disponibles pour le sex et s’éloigne du friends.

Mon plan cul régulier, c’était mon coup d’un soir qui revenait souvent mais t’es toujours obligé de partir en courant après. L’ambiguïté fait place au plaisir. Qu’est-ce qu’on est réellement ? Où va-t-on ? Tant de questions auxquelles il ne faut surtout pas donner de réponses. Vu que tu te barres après pour ne pas soulever l'ambiguïté sur la singularité de vos rapports.

Tant de plaisirs perdus, et de solitude gagné. Ces femmes ont mûrie et nous avons grandi. On a perdu le goût de l'aventure pour se consacrer à construire notre futur en tout cas le leur. Moi je stagne sur le même point. Je regarde en arrière pour me souvenir, j’ai peurs de voir devant moi et marche à reculons pour ne pas me confronter à mon avenir.

Pour finir sur un bon son comme d’habitude on s’écoute Flash de Slove. Enjoy